Balade au Maroc Janvier 2009

Place Jamaa El Fna

Compte tenu du temps que nous avons en ce mois de janvier 2009 dans notre région du Haut Beaujolais, la moto restera au garage pour cette balade hivernale au Maroc. Nous n’avons pas le courage d’effectuer le parcours de liaison jusqu’à Marseille (surtout Christiane).
Le tour opérateur « Nouvelles Frontières » est sélectionné pour le transport et l’hébergement.
Cet opérateur propose un hôtel Paladien – Les Almoravides (Point rouge sur le plan) situé dans la Médina de Marrakech classée comme patrimoine mondial de l’humanité en 1985, à côté du centre artisanal d’état.

Drapeau Maroc
Carte du Maroc
Plan de Marrakech

Les tarifs en hiver sont très attractifs. Nous choisissons de ne pas retenir les propositions d’excursions qui nous sont proposés sur place, mais d’effectuer nos diverses visites en empruntant les moyens locaux (bus, calèches, petits taxis et grands taxis).
Le programme est simple : Marrakech, Essaouira et la vallée de l’Ourika dans les contreforts de l’Atlas.

Arrivée Marrakech
Les Almoravides

Note : Le vol LYON-MARRAKECH dure un peu moins de 3 heures, il nous faudra cependant près de 7 heures 30 mn entre les Echarmeaux et notre hôtel sur place.
Marrakech reste l’une des destinations préférées des Français. Du people en passant par l’homme d’affaires, le routard ou le retraité en quête de soleil, la cité rouge dévore tous ceux qui l’abordent. Ville au mille et un visages, elle offre autant de scénarios possibles qu’il y a d’envies et de moyens pour l’aborder.
Ensorceleuse, captivante, déroutante,… Entre rejet et attraction Marrakech conserve un pouvoir de séduction incroyable.
Mais pour combien de temps encore ?

Les Almoravides
Anti Atlas

Note : L’hôtel est situé dans la médina de Marrakech à l’intérieur des remparts de cette dernière. Il a été construit dans une propriété ayant appartenu à Thami El Glaoui, pacha de Marrakech.
L’hôtel est idéalement situé à 5 mn à pieds de la place Jamaâ El Fna et à 15 mn à pieds du quartier de Gueliz dans la ville nouvelle.
Nous avons une vue magnifique de notre chambre sur l’Atlas situé à environ 60 km.

La Koutoubia
La Koutoubia

Note : Nous découvrons la Koutoubia, à deux pas de l’hôtel. La mosquée Koutoubia ou mosquée des libraires fut commencée sous la dynastie berbère des Almoravides en 1120 puis fut profondément remaniée à partir de 1162 sous l’émir Almohade Abu Yusuf Yaqub al-Mansur. Elle devint l’un des édifices les plus caractéristique de ce style. Son nom vient du fait qu’elle se situait dans le souk des marchands de manuscrits.

Place Jamaâ El Fna
Place Jamaâ El Fna
Place Jamaâ El Fna
Place Jamaâ El Fna

Note : Quasiment en face de la Koutoubia, la célèbre place Jamaâ El Fna.
Ce haut-lieu touristique attire de nombreux visiteurs locaux et étrangers venus pour assister aux spectacles animés par les charmeurs de serpents, les dresseurs de singes, les conteurs, les musiciens, les liseuses des lignes de la main et d’autres artistes populaires (jeux, dessin au henné, etc.) du début de soirée jusqu’à l’appel de la prière de l’aube. L’intensité de ces activités spectaculaires et originales a plaidé en faveur de l’inscription de cette place par l’UNESCO en 2001 en tant que Patrimoine oral mondial.

Les Souks
Les Souks
Les Souks
Les Souks

Note : Au fond de la place Jamaâ El Fna commencent les souks.
Les souks de Marrakech regroupent des corporations comprenant plusieurs milliers d’artisans marocains. De ces corporations qui régissaient jadis les souks, il ne reste que les noms et quelques artisans et maâlems (maîtres) qui officient encore au milieu de quantités d’échoppes multicolores, de bric-à-brac désordonné où des marchands de tout âge interpellent les passants.
Nous y avons dégusté d’excellents escargots cuisinés à la marocaine dans une petite échoppe où nous étions les seuls « touristes ».

La Medersa Ben Youssef
La Medersa Ben Youssef

Note : Au nord des souks se trouve la Medersa Ben Youssef.
La structure actuelle (architecture arabo-andalouse) de cette école coranique fut édifiée vers 1570 par les Saadiens et restaurée en 1950. Elle est l’œuvre du sultan saadien Abdellah Al Ghalib qui en acheva la construction en 1564-1565. Le nom Ben Youssef vient du sultan almoravide Ali Ben Youssef.

Le musée de Marrakech
Le musée de Marrakech

Note : Tout à côté de la medersa Ben Youssef se trouve le musée de Marrakech.
Le musée de Marrakech est un superbe palais doté d’un vaste et confortable patio de 709 m², typique de l’art mauresque, qui a été transformé en musée privé et lieu d’accueil d’activités culturelles.
Cet ancien palais Mnebbi, demeure édifiée à la fin du XIXe siècle, a été restauré et réhabilité en musée par Omar Benjelloun qui était un grand collectionneur et mécène marocain.

La Médina
La Médina
La Médina
La Médina

Note : La médina de Marrakech constitue le centre névralgique et le cœur historique de la ville de Marrakech (La Koutoubia, la place Jamaâ El Fna, les souks, la Medersa Ben Youssef, le musée de Marrakech, etc. se trouvent en son sein.).
S’étendant sur une superficie globale de 600 hectares, elle est une des plus vastes médinas du Maroc et la plus peuplée d’Afrique du Nord.
Son raffinement et sa spécificité urbanistique découlent directement de la virginité totale du terrain sur lequel elle fut érigée au XIe siècle. Articulée autour d’un campement militaire le Qsar El Hajar et d’un marché, elle fut augmentée d’une kasbah au XIIe siècle afin de la protéger des assauts répétés des tribus berbères de la plaine du Haouz, contribuant ainsi à assoir durablement l’hégémonie Almoravide.

Les remparts
Les remparts

Note : Les célèbres remparts de la vieille ville de Marrakech subirent d’importantes modifications au gré des dynasties. Ainsi, ils furent à de maintes reprises percés de nouvelles portes (Bab en arabe).
Aujourd’hui, la hauteur des murailles oscille entre 8 et 10 mètres et la longueur totale des remparts dépasse 19 kilomètres.
Au delà des remparts, nous entrons dans la nouvelle Marrakech.

La nouvelle ville
La nouvelle ville
La nouvelle ville
La nouvelle ville

Note : Guéliz, c’est la ville nouvelle (quartier européen) de Marrakech, avec ses larges avenues quadrillées où commerces, boutiques de luxe et de décoration, banques, grands hôtels, agences de voyages, centre commercial ont installé leur siège.
C’est une visite indispensable pour ceux qui veulent revenir un instant à la modernité.
L’origine du nom « Guéliz » varie selon les historiens. Certains pensent qu’il vient du mot église puisque le premier monument construit fut l’église catholique Saints-Martyrs ; d’autres affirment que le mot vient du grès qui se trouve dans les carrières avoisinantes. Guéliz fut crée sous Lyautey par l’architecte français Henri Prost.
Le quartier s’étend de l’avenue Mohamed V (longue de 3 km) au quartier résidentiel de l’Hivernage au sud et au jardin Majorelle au nord. Mais le quartier moderne se situe plutôt de la place Abd Moumen Ben Ali avec ses terrasses de café et ses pâtisseries jusqu’à la place de la Liberté en passant par la nouvelle place Harti.

Jardin Majorelle
Jardin Majorelle

Note : Au nord du quartier Gueliz, le jardin Majorelle est le jardin botanique touristique de Marrakech, créé en 1931 par le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962). Il a été acquis par Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé en 1980 qui fondent à cette occasion l’Association pour la Sauvegarde et le Rayonnement du Jardin Majorelle.
Ils développent le jardin dans l’esprit de l’auteur des lieux en faisant passer le nombre d’espèces de 135 à plus de 300. Ils conservent la partie habitation pour leur usage privé et transforment l’atelier en musée d’art islamique ouvert au tourisme où ils exposent leur collection personnelle d’objets d’art du Maghreb, d’Orient, d’Afrique et d’Asie : bijoux, armes, textiles, tapis, boiseries, poteries, céramiques berbères, toiles et dessins de l’artiste, etc. Décédé le 1er Juin 2008, Yves St Laurent avait demandé que ses cendres soient dispersées dans le jardin.

Huile d'Argan
Huile d'Argan
Huile d'Argan
Huile d'Argan

Note : Le temps est magnifique ce Jeudi 29 janvier, nous décidons d’aller jusqu’au port d’Essaouira.
Sur le chemin, Christiane a, bien sûr, voulu faire sa petite provision d’huile d’argan dans une coopérative de femmes. Cette huile « miraculeuse » propre à vous redonner une peau de bébé en quelques applications. Cette richesse à l’état pur, est utilisée depuis des siècles par les femmes berbères car elle offre des propriétés diététiques et cosmétiques uniques (comme son prix d’ailleurs).
L’huile d’argan est réputée comme étant la plus rare au monde. Elle provient des fruits de l’arganier (Argania spinosa) qui ne pousse qu’au Maroc dans la région du Souss, entre Essaouira et Agadir. Il s’agit d’un arbre sauvage, aux branches parsemées d’épines, tout à fait adapté aux zones semi-arides. Il freine l’avancée du désert, et fait le bonheur des chèvres, qui escaladent ses branches pour y cueillir leurs baies préférées.

Essaouira
Essaouira
Essaouira
Essaouira

Note : Nous avons fait le trajet aller-retour depuis Marrakech en « Grand Taxi » ce qui nous a permis de gouter aux joies de la conduite marocaine, tout au klaxon pour 20 € par personne (nous étions 3) et avec le chauffeur à notre disposition sur place toute le journée.
Anciennement appelée Mogador en français, Essaouira (la bien dessinée) est une ville portuaire du Maroc sur la côte atlantique (environ 180 km de Marrakech).
En 1764, le sultan Mohammed ben Abdellah décide d’installer à Essaouira sa base navale. Il fait appel à Théodore Cornut, un architecte français à la solde des britanniques de Gibraltar. Cornut l’Avignonnais, qui avait été employé par Louis XV à la construction des fortifications du Roussillon, travailla trois ans à édifier le port et la kasbah.
La ville est unie par une opération de coopération avec Saint-Malo, sous l’égide de l’Unesco et est jumelée avec La Rochelle.
Nous avons très bien déjeuné au restaurant El Manzah qui se situe à côté de la tour de l’horloge et pour un prix raisonnable (25 € par personne) avec crevettes fraiches, calamar frais en beignet et langouste fraiche grillée + dessert.

Ourika
Ourika
Ourika
Ourika

Note : Toujours en « Grand Taxi » (pour 14 € par personne à 3), nous quittons Marrakech par le Bab Ighli à travers la plaine du Haouz.
Située au sud à environ 30 km de Marrakech, la vallée de l’Ourika est essentiellement peuplée de berbères et s’engouffre progressivement dans le Haut Atlas marocain. Régulièrement arrosée par les abondantes crues de l’oued Ourika, elle présente un paysage de cultures sur de petites parcelles jusqu’aux élévations des contreforts de l’Atlas. Le vert de la végétation contraste ici avec le rouge de la terre à flanc de montagne. La route s’arrête dans le village de Setti Fatma, à 1500m d’altitude, village encaissé au creux des versants imposants de l’Atlas.

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