Les engrais verts

La culture d’engrais vert est un procédé qui consiste à enfouir dans le sol des plantes herbacées à l’état vert en vue d’augmenter la quantité de matière organique de ce dernier. Il en résulte une augmentation d’azote et une plus grande disponibilité de certains nutriments, ce qui améliore la productivité du sol.
La pratique de la culture d’engrais vert est très ancienne. Environ 300 ans avant Jésus-Christ, les Grecs enfouissaient ainsi des fèves des marais, et au début de l’Empire romain, la culture haricots et de lupin pour amender le sol était de pratique courante. Il y a des centaines d’années que les Chinois ont découvert la valeur fertilisante du gazon et des mauvaises herbes, et les premiers colons d’Amérique du Nord utilisaient fréquemment le sarrasin, l’avoine et le seigle pour engraisser la terre.

• Avantages de l’engrais vert
Les principaux avantages de l’utilisation des engrais verts dans un système de rotation des cultures sont l’apport de matières organiques et d’azote, la conservation des nutriments, et la protection de la surface du sol pendant les périodes d’érosion.
– Apport de matières organiques et d’azote
La matière organique apportée par l’enfouissement de jeunes tissus végétaux stimulent l’action microbienne non seulement des micro-organismes hétérotrophes, responsables de la décomposition générale des matières organiques, mais aussi des genres bactériens comme Azotobacter ou Clostridium qui peuvent fixer l’azote de l’atmosphère. Les résidus organiques des engrais verts aident aussi à stabiliser la structure du sol, à augmenter la capacité hydrique du sol, et à accroître l’infiltration de l’eau et la percolation dans le sol.
– Apport de nutriments supplémentaires
Étant donné que les plantes d’engrais vert sont souvent semées à la fin de l’été ou à l’automne après la récolte principale, les cultures d’engrais vert utilisent l’engrais excédentaire laissé par la culture principale. Lorsque ces cultures d’appoint sont enfouies dans le sol au printemps suivant au lieu d’être récoltées non seulement elles protègent le sol de l’érosion due aux pluies d’automne et du début du printemps ainsi qu’au ruissellement d’hiver, mais elles conservent aussi les éléments nutritifs qui, sans cela, pourraient être lessivés.

Quel engrais vert ?

Pour notre part, nous n’avons utilisé à aujourd’hui que de la Moutarde blanche et de la Phacélie (Graines Gondian en boite de 500 g).
Ces deux variétés d’engrais vert présentent plusieurs intérêts :
. Elles s’installent rapidement
. Elles étouffent les mauvaises herbes
. Elles ont un bon développement racinaire, donc un effet sur la structure du so2l
. Elles présentent une masse végétale importante
. Elles sont très mellifères
. Elles sont d’emploi facile car détruites au moins partiellement par le gel hivernal

Moutarde blanche – Sinapis alba

Moutarde Blanche
Moutarde Blanche

Contenant des substances voisines de celles que l’on trouve dans l’ail, la moutarde blanche est bactéricide et nématicide. Elle favorise de ce fait un sol sain.
C’est une plante annuelle de la famille des Brassicacées, anciennement nommées Crucifères (comme notamment le choux).

Phacélie – Phacelia tanacetifolia

Phacélie
Phacélie

Ses fleurs attirent particulièrement les syrphides, les carabes, les bombyles et les aphelinidae qui se nourrissent des pucerons présents aux alentours.
C’est une herbacée annuelle de la famille des Hydrophyllacées.

En pratique

• Semis :
– En place, à la volée ou en ligne, sur une parcelle fraîchement récoltée. (Moutarde blanche : 3-4 g/m² – Phacélie : 2-3 g/m²)
– Il ne faut pas bêcher le sol avant mais simplement le biner, un petit ratissage, on sème et on tasse légèrement avec le dos du râteau.
• Enfouissement :
– Avant la fin de la floraison et il peut être réalisé directement si l’engrais vert est peu développé ou s’il a été détruit par le gel.
– Dans les autres cas, il faut le détruire avant de l’enfouir en utilisant le broyage (tondeuse à gazon), ou le fauchage.
– Les matériaux broyés ou coupés doivent séjourner sur le terrain pendant deux ou trois semaines avant d’être incorporés au sol.
. Cinq à six semaines avant la mise en culture, l’enfouissement se réalise soit à la bêche classique, soit sans retournements par plusieurs passages rapides d’outils type Grelinette ou moto-bêche.

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